Après les attentats de Boston, qui ont couté la vie à trois personnes et blessé plus de 180 autres, le Grand Prix de Bahrein, qui s’est déroulé dimanche, aurait été le théâtre de la préparation d’un attentat, déjoué par les organisateurs.
La police de Bahrein a annoncé mardi qu’elle avait arrêté deux femmes suspectées de vouloir organiser un attentat à l’occasion du Grand Prix de Sakhir qui se déroulait dimanche dernier. L’une d’entre elle aurait tenté de dissimuler un oreiller sous ses vêtements dans le but de tester le système de sécurité du circuit.
S’il est impossible à l’heure actuelle de savoir quelles sont les revendications de ces deux femmes, on peut d’ores et déjà éliminer toute corrélation avec la double explosion qui a frappé le marathon de Boston en début de semaine dernière. Une des explications avancée est celle des tensions sociales et religieuses qui agitent le pays depuis près de trois ans maintenant et le début du printemps arabe.
Toute la semaine dernière, des heurts ont eu lieu entre manifestants et policiers. Le peuple bahreïni, à majorité chiite, s’oppose régulièrement à la famille royale Al Khalifa, sunnite. Chaque année, le Grand Prix de Formule 1 organisé dans le désert est donc l’occasion pour les manifestants de mettre en lumière leurs revendications.
Dimanche, jour de la course, des jeunes ont mis feu à des pneus, bloquant l’accès à Manama, où se déroulait le Grand Prix. Le général Tarek al-Hassan a indiqué à l’AFP que 8 000 de ses hommes ont participé aux opérations visant à sécuriser la course. Les policiers ont saisi mille cocktails Molotov, 137 pneus destinés à être incendiés sur les routes et 72 extincteurs d’incendie destinés à être utilisés comme des bombes.
Pour l’anecdote, SebastienVettel a remporté le Grand Prix avant que le petit monde de la Formule 1 ne quitte le territoire, sans un mot. Les tensions, elles, se multiplient ces derniers temps au Bahrein.
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