Dans la nuit de mercredi à jeudi, le président américain Barack Obama a annoncé le retrait de 33 000 des 99 000 soldats américains engagés en Afghanistan. 5 000 d’entre eux seront rapatriés dès cet été, 5 000 autres à l’automne prochain et 23 000 durant l’année 2012. Cette annonce revêt des allures de stratégie électorale, à un an des présidentielles américaines auxquelles Barack Obama s’est déjà officiellement porté candidat. En effet, un sondage publié mardi par PEW, le laboratoire d’idées américain, révèle que 56% des américains souhaiteraient un retrait des troupes américaines d’Afghanistan le plus tôt possible contre 39% qui préfèreraient une situation plus stable auparavant. De plus, la guerre en Afghanistan coûte environ par mois 10 milliards de dollars, et ceci à un moment où l’économie américaine traverse l’une des pires crises de son histoire marquée par un taux de chômage élevé, un déficit record et une hausse de la dette nationale. Barak Obama de son côté justifie le retrait des troupes américaines par leurs progrès réalisés contre Al-Qaïda : tout d’abord la mort d’Oussama Ben Laden, ensuite des documents saisis lors de l’opération Geronimo qui a conduit à cette mort révèleraient que les Etats-Unis auraient éliminé 20 des 30 dirigeants d’Al-Qaïda sans que l’organisation ne parvienne à les remplacer. Cette décision de retrait ne plaît pas à la plupart des officiers du Pentagone qui craignent une contre-offensive des Taliban. Néanmoins, le président américain assure que l’action des Etats-Unis ne s’achèvera pas avec le retrait de l’armée mais qu’elle continuera à travers la participation aux initiatives de réconciliation du peuple afghan en incluant les Taliban, mais à la condition express que ceux-ci rompent tout lien avec Al-Qaïda.
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