Israël sensible aux critiques

Les réactions des autorités israéliennes aux critiques à son égard sont souvent jugées exagérées. Un poème de l’écrivain allemand Günter Grass paru le mois dernier est la dernière affaire en date à renforcer cette allégation.
Intitulé « Ce qui doit être dit », ce poème est une dénonciation des menaces de frappes israéliennes contre les installations nucléaires en Iran. Des menaces qu’il interprète comme une menace d’éradication du peuple iranien. Ces déclarations d’un Prix Nobel de Littérature âgé 84 ans ont provoqué une vive indignation de l’Etat hébreu. Une première réaction d’indignation est parvenue d’Emmanuel Nahshon, le porte-parole de l’ambassade israélienne à Berlin. Le 8 avril, Eli Yishai, le ministre israélien de l’Intérieur déclarait l’écrivain allemand persona non grata en Israël après avoir qualifié son œuvre de tentative de « nourrir les flammes de la haine envers l’Etat d’Israël et son peuple ».
La réaction des autorités israéliennes a évidemment été jugée exagérée, notamment par plusieurs personnalités allemandes. Même la presse israélienne est allée jusqu’à parler d’hystérie. L’écrivain allemand a toutefois tenu à préciser que son œuvre ne ciblait en rien le peuple israélien, mais uniquement le gouvernement de Benjamin Netanyahu.
De nombreux exemples, rien qu’au cours de ces dernières années, témoignent de la sensibilité des autorités israéliennes aux critiques à son encontre. La plus récente date de mai 2010. Noam Chomsky, un linguiste américain en provenance d’Amman, s’était vu interdire d’accès aux territoires palestiniens où il devait donner une conférence à l’université de Bir Zeit, près de Ramallah.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise