La justice omanaise musèle les opposants

Les sentences pour « crime de lèse-majesté » et « violation de la loi sur la cybercriminilatité » continuent de pleuvoir à Oman, au grand dam des organisations internationales telles que Reporters Sans Frontières.

C’est sous ces chefs d’accusation que la justice omanaise sanctionne les personnes qui se livrent sur Internet à des critiques sur la personne du sultan et sur la classe dirigeante. Le dernier cas en date est celui du journaliste Mukhtar Al-Hinai, du quotidien Al-Zaman daily condamné le 16 septembre dernier par le tribunal de première instance de Mascate à un an de prison et une amende d’environ 2 750 dollars US. Il avait déjà été condamné le 8 août dernier à un an d’emprisonnement et une amende de 550 euros pour rassemblement illégal et trouble à l’ordre public et libéré une vingtaine de jours plus tard sous caution. Une semaine avant Mukhtar Al-Hinai, ce sont six autres activistes sur internet qui avaient été condamnés pour les mêmes  chefs d’accusation ainsi que pour « propos diffamatoires ». En attendant le jugement de la Cour d’appel de Mascate, ils sont toujours en liberté provisoire. Cinq autres net-citoyens doivent être jugés à la mi-octobre.

25 net-citoyens ont été condamnés par la justice omanaise depuis le début du mois de juillet. Pour Reporters Sans Frontières, ces procès ne sont que des tentatives de répression des idées de réformes politiques que ces activistes essaient de véhiculer. L’association dénonce le silence de la communauté internationale qu’elle  qualifie de complicité d’entrave à la libre expression.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise