La Suisse se penche sur le libre-échange

20100902_EFTA_95867676_WEBActuellement, la Suisse entend réviser un bon nombre de ses accords de libre-échange. Dans ce cadre, la secrétaire d’Etat à l’économie, Marie-Gabrielle Ineichen-Fleisch s’est rendue en Turquie.

Comme avec beaucoup d’autres pays, la Suisse a signé un accord de libre-échange avec la Turquie depuis déjà quelques années. Plus précisément, ce rapprochement a été conclu dans le cadre de l’Association Européenne de Libre-échange (AELE) en 1992. A l’époque, les deux parties n’ont inclus que les marchandises et, partiellement, les questions de propriété intellectuelle. Des aspects comme la facilitation du commerce, les investissements, les services, les contrats publics ou le développement durable ne font partie de l’accord. D’où, une révision s’impose. Ainsi, Mme Ineichen-Fleisch s’est entendu avec le vice-ministre turc de l’économie Mustafa Sever de la tenue de débats d’experts allant dans ce sens.

Mais, la Turquie ne sera certainement pas le seul interlocuteur de la Suisse dans ces révisions : « nous essayons de mettre à jour les accords là où les Etats-Unis ou l’Union Européenne disposent de meilleurs textes », a prévenu l’autorité suisse. Aussi, le Canada, la Corée du Sud, le Mexique et Singapour sont les prochaines cibles. Par ailleurs, la Suisse compte profiter de la même période pour signer d’autres accords de libre-échange : elle est en pourparlers avec plusieurs Etats, dont la le Vietnam, l’Inde, l’Indonésie, la Russie et la Chine. En ce qui concerne cette dernière, l’entente pourrait être scellée dès le mois de juillet.

Quoi qu’il en soit, la négociation ou la renégociation n’est pas un exercice aisé. La Suisse est quasiment contrainte à faire des concessions, particulièrement en matière des droits de douane à l’importation. Mais, ne dit-on pas que la fin justifie les moyens.