Australie : Vente d’uranium à l’Inde

L’Australie et l’Inde ont trouvé un accord en vue de la livraison de l’uranium australien à New Dehli à des fins civiles. Après avoir refusé pendant plusieurs années de vendre le minerai à l’Inde, l’Australie va finalement pouvoir faire son entrée sur ce marché immense, emboîtant ainsi le pas à d’autres producteurs d’uranium comme les Etats-Unis et la France qui fournissent le combustible à l’Inde, en dépit du refus de cette dernière de signer le Traité de non-prolifération (TNP) nucléaire.


Mais depuis 2012, l’Australie, troisième producteur mondial d’uranium après le Kazakhstan et le Canada, infléchi et les deux partenaires avaient alors entamé des négociations. En visite en Inde depuis jeudi, le Premier ministre australien, Tony Abbot devait rencontrer  vendredi son homologue indien, Narendra Modi, pour la signature dudit accord, signe d’une confiance mutuelle entre les deux pays.

A Bombay, M. Abbot a salué le modèle de citoyenneté internationale de l’Inde et déclaré que le pays n’a jamais eu d’antécédent en matière de non-prolifération. Dans le cadre de cet accord, le gouvernement indien s’est engagé à utiliser l’uranium acheté de ses partenaires à des fins exclusivement civiles et à rendre compte de cette utilisation à ces derniers. A la veille de l’arrivée de M. Abbott, le secrétaire d’Etat indien aux Affaires étrangères, Sanjay Bhattacharya, avait en quelque sorte résumé les attentes de son pays en affirmant que l’Australie est un fournisseur de première importance, notamment pour l’énergie nécessaire au développement de l’Inde.

Trop dépendante du charbon, l’Inde possède environ 20 réacteurs qui sont très loin de couvrir une partie suffisante de ses besoins énergétiques. L’Australie s’étant déclarée satisfaite des précautions prises par l’Inde, la signature de cet accord va davantage renforcer les liens stratégiques entre les deux pays.