Visite du Premier ministre japonais en Israël et dans les Territoires palestiniens

abe-netanyahoLe Premier ministre japonais Shinzo Abe a entamé hier dimanche une visite de trois jours en Israël et dans les Territoires palestiniens. Cette visite comporte un volet politique avec un encouragement à une relance des négociations de paix en vue d’une solution à deux Etats mais aussi et surtout un volet économique.

Shinzo Abe est arrivé en Israël avec une délégation d’une centaine de personnes dont des hommes d’affaires. Le caractère économique de cette visite a été évoqué par le Premier ministre israélien qui a rappelé que les possibilités de coopération entre les deux pays étaient nombreuses, notamment dans les secteurs technologiques. Pour Israël, comme l’a déclaré par communiqué le cabinet du Premier ministre, l’intérêt de diversifier les marchés est devenu vital à un moment où « l’Europe de l’Ouest connaît une vague d’islamisation, d’antisémitisme et d’antisionisme ». Le Japon et d’autres grandes économies d’Asie semblent tout indiqués et Israël a une grande marge de progression dans la région. En 2013 par exemple, Israël n’a représenté que 0.1% des importations japonaises. C’était déjà dans cette optique que Benjamin Netanyahu s’était rendu en mai dernier au Japon pour une visite centrée sur le commerce à haute valeur ajoutée entre les deux pays.

Après un entretien ce lundi avec le président israélien Reuven Rivlin, Shinzo Abe se rendra ensuite dès demain en Cisjordanie pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas. Le Premier ministre japonais s’efforcera de convaincre Israël d’éviter toute action pouvant engendrer une escalade avec les Palestiniens et pousser les deux parties à reprendre les négociations de paix. Le Japon a un atout sur lequel s’appuyer étant donné qu’il est le plus grand contributeur de la Cour Pénale Internationale avec 20.4 millions d’euros et que deux jours avant son arrivée, la CPI avait justement décidé d’ouvrir un examen préliminaire, étape préalable à une enquête, sur des crimes de guerre présumés commis par Israël depuis juin 2014 dans les Territoires palestiniens.