Thaïlande : adapter les cultures face à la sécheresse

Devant la sécheresse qui frappe de plein fouet la Thaïlande, la junte au pouvoir dans ce pays a lancé un programme visant la diversification des cultures des champs.

Dans le cadre de ce programme, Laddawan Kamsong, 60 ans, a pris part à sa première formation en agriculture alors qu’elle travaille dans la riziculture depuis quatre décennies.

« Je vais remplacer certaines parcelles de riz par des citronniers. C’est décidé ! », a-t-elle déclaré, après s’être lassée de constater le dessèchement de ses plantations et la diminution de la production d’année en année.

Pour preuve, il y a deux ans, cette rizicultrice pouvait faire trois récoltes par an, contrairement à cette année, où elle n’en a connu que deux. Et pour l’année à venir, elle ne s’attend qu’à une seule récolte. Résignée, Laddawan Kamsong a choisi de s’adapter, comme la vingtaine de paysans qui ont aussi suivi la formation dispensée par des agronomes sur les caractéristiques de chaque plante et les phases de leur culture.

Pour ce qui est de la province de Laddawan Kamsong, située au nord de la capitale thaïlandaise, Bangkok, les autorités thaïlandaises ont insisté sur la plantation d’arbres fruitiers. Par contre, dans d’autres provinces, l’accent est mis sur la canne à sucre ou les haricots. Tout cela vise à diminuer sensiblement la consommation d’eau et rompre le cycle de la monoculture, à l’origine de la détérioration des terres agricoles du pays depuis des années.

Cette année, la production thaïlandaise de riz baissera de près de 30 % à 25 millions de tonnes suite à l’interdiction de planter cette céréale en saison sèche.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise