ONU-Ukraine : L’Afrique du Sud parmi les rares soutiens de la Russie

Lors du vote mercredi à l’Assemblée générale de l’ONU, de la résolution condamnant l’attaque de la Russie contre l’Ukraine, Moscou a reçu quelques soutiens, parfois situés à mille lieues de sa zone d’influence géographique. C’est le cas de l’Afrique du Sud et de l’Algérie.

Ces deux pays étaient parmi les 35 Etats qui se sont abstenus lors du vote à l’Assemblée générale de l’ONU. Avant cela, Pretoria avait attendu le 23 février, soit la veille du lancement de l’attaque russe, pour émettre des inquiétudes sur l’escalade entre l’Ukraine et la Russie, alors que le régime algérien soutient discrètement la Russie, son principal fournisseur d’armes.

D’ailleurs ces deux pays sont parmi les rares pas africains à s’allier dans l’autre conflit autour du Sahara marocain et apportent un soutien inconditionnel au Polisario et à sa pseudo-république «RASD» non reconnue par l’ONU.  

Une fois le conflit armé entamé, c’est la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, qui, de manière unilatérale, a appelé au retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien. Cela avait fortement déplu au président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et son entourage lui a emboîté le pas.

Depuis, le gouvernement sud-africain s’est empressé de rassurer la Russie de son soutien comme le montre cette abstention aux Nations Unies. Les autorités de ce pays d’Afrique australe ont jugé que la résolution n’offre guère un cadre approprié à la diplomatie, au dialogue et à la médiation.

L’ANC, parti au pouvoir depuis la fin de l’Apartheid en Afrique du Sud, entretient des rapports étroits avec Moscou depuis l’époque de la lutte contre le régime ségrégationniste. 

A l’époque, 2.000 membres de ce parti politique en exil avaient reçu une formation militaire en URSS. Pas plus tard que le 28 février dernier, l’Afrique du Sud et la Russie ont fêté trois décennies d’amitié.