Dans un contexte singulier de contestation populaire et de répression sur fond d’isolement diplomatique, la Syrie a organisé hier lundi 12 décembre 2011 son premier scrutin électoral depuis le soulèvement populaire à la mi-mars dernier pour choisir les représentants municipaux du peuple.
Evidemment les avis divergent sur le succès du scrutin organisé, que l’on soit pro-Bachar al-Assad ou opposant. Ainsi, Khalaf al-Ezzawi, le chef du haut Comité des élections a salué l’affluence des syriens dans la plupart des bureaux de vote qui sont restés ouvert de 8h à 22h heure locale. Dans le même temps, l’opposition syrienne, qui a organisé à cette occasion une vaste campagne de désobéissance civile, qualifie ces élections de farce et en conteste la légitimité affirmant qu’elles n’ont pu se dérouler que dans les villes du Nord qui ne se sont pas encore soulevées contre le régime de Bachar al-Assad à l’instar de la ville d’Alep. Elle donne pour exemple la ville de Deir Ezzor dans l’est syrien où le taux de participation n’a pas excédé 1%. Selon l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), les autorités syriennes auraient contraint des dizaines de citoyens à aller voter dans la ville d’Idleb.
De son côté, le gouvernement affirme avoir tenu à organiser ces élections pour respecter le calendrier des réformes qu’il a avancé et qui doivent mener le pays à la démocratie et mettre fin à la domination du parti au pouvoir, le parti Bass, sur la scène politique nationale. Des élections législatives sont par ailleurs prévues pour le mois de février prochain alors que la violence, avec la mort hier lundi de 15 personnes selon une ONG syrienne, ne semble pas près de s’arrêter.
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