12 pays d’Amérique Latine et 22 pays arabes se retrouvent à partir d’aujourd’hui à Lima, au Pérou, pour discuter de l’ouverture de nouveaux marchés à l’occasion du troisième sommet ASPA (Amérique du Sud – Pays Arabes).
La coopération entre les pays de l’ASPA se révèle une alternative particulièrement intéressante pour ces pays étant donné le climat économique mondial actuel, marqué par la crise de la dette des pays européens et des États-Unis, leurs débouchés traditionnels. Le tandem à former peut être de choc, les pays arabes fournissant les capitaux et les pays d’Amérique latine les conditions optimales pour des investissements rentables. Le Brésil est le pays qui attire tous les regards dès qu’il s’agit d’investissements étrangers. Le pays, fort d’une communauté de plus de 12 millions de personnes d’origine arabe, est le principal partenaire d’échange avec les pays arabes avec des échanges chiffrés l’année dernière à 25 milliards de dollars. Mais derrière le baobab brésilien se cache une forêt comprenant notamment le Pérou, la Colombie ou encore le Chili. Ces dernières années, ces pays ont fourni des garanties pour les investissements étrangers grâce à leurs capacités d’exportation, notamment de cuivre, et leur climat rassurant en matière de droit de la propriété.
En théorie, des partenariats prometteurs peuvent être conclus entre ces pays émergents d’Amérique latine aux taux de croissance franchissant facilement la barre des 5% et la plupart des grands exportateurs mondiaux d’hydrocarbures. Mais le constat en est tout autre dans la pratique. Les pays arabes se révèlent beaucoup plus intéressées par les produits de luxe ou de consommation en provenance d’Europe et d’Extrême-Orient. Dans le même temps, leur principale production, les hydrocarbures, ne sont pas une priorité pour les pays de l’UNASUR (Union des Nations Sud-Américaines) qui bénéficient déjà de la proximité de grands producteurs tels que le Brésil, le Venezuela et la Colombie.
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