S’exprimant mercredi sur ce sujet, le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a écarté la possibilité de former d’urgence, un gouvernement d’union nationale en vue de contrecarrer l’avancée des sunnites de l’Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL).
A peine dévoilée, la position de Nouri al-Maliki a été commentée dans les milieux kurdes qui estiment que l’unité nationale n’est pas la priorité du chef du gouvernement irakien. A ce propos, un leader du PDK estime que Maliki est plus préoccupé par sa survie politique. D’où, l’équipe exécutive kurde avait déjà appelé à sa démission, pointant du doigt sa politique favorisant les chiites comme facteur de division de l’Irak. Les Kurdes jugent que le Premier ministre irakien est responsable de la déroute de l’armée nationale, qui s’est montrée incapable de stopper l’EIIL.
Nouri al-Maliki est, à la fois, chef du gouvernement, chef des armées et ministre de la Défense. L’insécurité actuelle dans le pays atteint une partie du territoire contrôlé par les Kurdes. Pour prouver la montée des violences, Kirkouk, ville caractérisée par la multiethnicité et la cohabitation de différentes confessions religieuses, a été le théâtre d’un attentat suicide. L’explosion d’une voiture piégée, non loin d’un marché situé dans un quartier à majorité kurde, a causé la mort de 5 personnes. A proximité de la même ville, les Kurdes et les Turkmènes combattent les rebelles sunnites de l’EIIL, sur le même front.
S’étant emparé de plusieurs centres névralgiques de l’Irak, l’EIIL est en pleine restructuration et vient d’obtenir le soutien et le ralliement du Front al-Nosra, la branche locale d’Al Qaïda.
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