Les cours mondiaux du pétrole ne font que chuter alors qu’un des pays producteurs, en l’occurrence l’Irak, traverse une crise. Ce paradoxe serait dû à la politique des prix suivie par l’Arabie Saoudite qui serait responsable de la rapide chute des cours de l’or noir. Ceux-ci ont reculé de plus de 20 % depuis juin dernier.
Avant l’été, le prix du baril de Brent a augmenté pour atteindre 115 dollars. Ce qui semait de l’inquiétude dans les marchés, d’autant plus que cela coïncidait avec l’avancée fulgurante des rebelles de l’Etat Islamique (EI) en Irak. Bien que la production pétrolière irakienne reste susceptible d’être perturbée, « les marchés se sont aperçus que l’Irak exportait autant voire plus qu’avant, la majeure partie de sa production étant évacuée par le sud du pays », a indiqué le journaliste Francis Perrin, qui écrit pour le magazine « Pétrole et gaz arabes ». A noter que les djihadistes de Daesh n’ont pas encore pu accéder au sud de l’Irak.
En parallèle, la Libye a réussi à quintupler sa production suite à la signature d’un accord politique entre les autorités et les insurgés, qui s’opposaient au fonctionnement des terminaux situés à l’est du pays. Bref, il n’y a pas de pénurie d’or noir. Son offre grimpe à cause du recours plus fréquent aux schistes et sables bitumineux en Amérique du Nord.
A l’opposé, la demande stagne, que ce soit en Europe, en Chine ou au Japon. Pour preuve, Riyad n’a pas trouvé de client pour 400 000 barils de pétrole au cours du mois d’août. Du coup, elle a essuyé un recul de ses ventes pétrolières de l’ordre de 4 %. En réaction, le riche Etat du Golfe a baissé les prix (rendus publics quatre semaines à l’avance ) en vue de conserver sa part de marché.
La première baisse, destinée aux pays asiatiques et annoncée en septembre, aura lieu au cours de ce mois. Quant la seconde, annoncée il y a à peine une semaine, elle sera effective en novembre et destinée à toute la clientèle saoudienne.
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