L’assemblée générale des nations unies va adopter aujourd’hui une résolution sur la réglementation du commerce international des armes classiques. Portée par plusieurs Etat avec l’Afrique en tête, c’est le Kenya qui présentera la résolution à 10h00 (heure de New York). Dans sa démarche, le pays est soutenu par 63 autres nations dont les Etats Unis, la France et la Grande Bretagne. Le même texte a fait l’objet de débat houleux la semaine dernière au sein de l’assemblée qui n’a pas pu l’intégrer comme traité faute de consensus. Après dix jours de négociations et malgré un soutien massif du texte par les pays occidentaux, africains et d’Amérique latine, 3 Etats ont bloqué le processus. L’Iran, la Corée du Nord et la Syrie ont été les rabat-joie des 193 pays réunis pour la procédure d’adoption. Voila pourquoi Nairobi a décidé de proposer le même texte mais sous forme de résolution. Contrairement à la démarche de l’assemblée au cours de la dernière rencontre, la résolution de ce jour ne nécessite pas le consensus, il suffira d’une majorité simple. Au regard de l’engouement des nations du monde le jeudi dernier, les observateurs s’attendent à une adoption rapide de la résolution. Cela permettra dès 14h00 GMT la possibilité pour les différents pays de signer ou non le texte et le ratifier après. Le texte devra entrer en vigueur à partir de la 50ème ratification.
Selon les diplomates présents à New York, la procédure pour l’entrée en vigueur devrait prendre environ deux ans. Le marché des armes conventionnelles représente aujourd’hui près de 80 milliards de dollars par an. Ce texte est le premier traité ayant pour vocation la réglementation de l’industrie des armes conventionnelles. C’est depuis 7 ans que le texte est en étude, s’il est adopté, il s’agira du premier texte majeur en matière de désarmement depuis l’adoption du traité de non-prolifération des armes nucléaires il y a 17 ans.
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