Malgré les dures retombées de cette stratégie de communication, l’organisation djihadiste Etat islamique persiste avec les menaces d’exécution d’otages occidentaux. L’otage britannique Alan Henning et l’otage américain Peter Kassig sont les derniers à être menacés d’exécution si la communauté internationale n’arrête pas ses frappes en Irak et en Syrie.
La menace de mort contre Alan Hening et Peter Kassig a été faite dans une vidée intitulée « Un nouveau message à l’Amérique et à ses alliés » diffusée le 3 octobre dernier. Pourtant, initialement destinées à décourager les Occidentaux, les vidéos de décapitation de l’Etat islamique n’ont fait que raffermir la mobilisation de la coalition et la pousser à la guerre. Daesh a multiplié les succès en Irak accaparant territoires, richesses et armes sans qu’aucune puissance capable de l’arrêter ne daigne agir pour lui barrer la route.
Mais les vidéos de décapitation ont changé la donne. Lors de leur annonce par le président Barack Obama le 7 août dernier, les frappes aériennes en Irak ont suscité plus d’opposition que de soutien auprès de l’opinion publique américaine. Aussi, un sondage réalisé par CBS News et le New York Times plus d’une semaine après la vidéo de la décapitation de l’otage américain Steven Sotloff le 2 septembre a révélé que la proportion des Américains inquiets de voir les Etats-Unis engagés dans un nouveau, long et coûteux conflit est passée à 40% contre 54% en juin. Plus encore, davantage d’Américains pensent que Barack Obama aurait dû laisser des troupes en Irak.
Cette tendance a été globalement la même en Grande-Bretagne et en France. Des enquêtes menées auprès d’adultes britanniques ont montré que le soutien à la participation de la Royal Air Force aux opérations de frappe aérienne a culminé après la vidéo de la décapitation de James Foley et celle de Steven Sotloff. En France également la tendance a été la même et a pu se vérifier après la décapitation d’un Français par des partisans algériens de Daesh.
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