Militaires et civils soudanais finaliseront ce mardi leur accord sur la gestion de la transition

Le Conseil militaire de transition (CMT, au pouvoir) au Soudan, et l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC, opposition) vont se retrouver ce mardi à Khartoum, pour un nouveau round de discussions visant à finaliser les contours de la transition.

Il sera question, lors de ces pourparlers, de finaliser la «déclaration constitutionnelle» et d’absorber d’«autres questions pertinentes», selon un communiqué de l’envoyé de l’Union africaine (UA) au Soudan, Mohamed Hacen Lebatt. Ladite déclaration constitutionnelle doit définir les pouvoirs du conseil souverain et du Premier ministre pendant la période de transition de trois ans.

Les deux camps étaient parvenus le 17 juillet à signer une déclaration politique, un document censé structurer la période de transition. Le texte prévoit un conseil souverain formé de 11 membres, cinq militaires et six civils.

L’accord prévoit aussi un gouvernement civil qui ne devra pour sa part pas dépasser les vingt ministres, tous choisis par l’ALC à l’exception de ceux de la Défense et de l’Intérieur que le conseil souverain sélectionnera.

Dimanche, la police soudanaise a dispersé à coup de gaz lacrymogène, des dizaines de manifestants rassemblés dans la capitale Khartoum pour exiger une nouvelle enquête indépendante sur la répression meurtrière d’un sit-in, après leur insatisfaction des conclusions d’une investigation officielle annoncées la veille.

L’enquête a conclu, samedi, à l’implication de huit paramilitaires dans la dispersion brutale en juin d’un sit-in de manifestants devant le siège de l’armée à Khartoum. Il établit aussi un bilan de «17 morts lors de la dispersion du sit-in et un total de 87 personnes tuées entre le 3 juin et le 10 juin».

Alors que selon un comité de médecins proche de la contestation, 127 manifestants ont été tués le 3 juin et des centaines d’autres ont été blessés.