Le fonds souverain du Qatar à la recherche de nouvelles opportunités

4b11776e-7e5e-4c93-bee1-62428989b3b5Le QIA (Qatar Investment Authority), le fonds souverain du Qatar, procède à une vague de recrutement dans le but de diversifier ses avoirs et aussi de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’Europe.

Le premier signe de la nouvelle direction que veut prendre le QIA est la nomination en juillet d’Ahmed Al-Sayed par le nouvel émir Tamim bin Hamad al-Thani lui-même comme directeur général. Cette nomination est remarquable de par le fait que le nouveau directeur général n’est pas membre de la famille royale contrairement à son prédécesseur et ancien Premier ministre qui était un cousin de l’émir. Depuis cette nomination, plusieurs autres banquiers et gérants expérimentés sont venus renforcer les rangs du fonds qui gère plus de 100 milliards de dollars d’actifs. Selon des sources informées, Ugo Arzani, une figure de Bank of America Merrill Lynch à Londres aurait été recruté pour diriger les investissements dans les secteurs des produits de consommation et de la distribution. Jason Chew, ancien responsable des opérations chinoises chez Pramerica Real Estate Investors, a été embauché pour sa connaissance du marché de l’immobilier en Asie. Avant les deux hommes qui doivent prendre leurs nouvelles fonctions en septembre, ce sont Michael Cho, un ancien de Merril Lynch à Hong Kong spécialisé dans les fusions et acquisitions, et Stefan Frank, un ancien de la Deutsche Bank à Francfort nommé responsable de la stratégie, qui avaient été recrutés par le QIA.

Les informations sur ces recrutements, qui n’ont pas officiellement été confirmées par la direction du QIA, indiqueraient les nouvelles ambitions du fonds. Celui-ci qui est également l’un des investisseurs les plus actifs de la planète, est à la recherche d’opportunités en Asie et aux Etats-Unis.  Actuellement, son portefeuille serait exposé à hauteur de près de 80% en Europe. Cette vague de recrutements doit également lui apporter l’expertise nécessaire à la réalisation d’opérations plus complexes telles que l’émission d’obligations.