Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est attiré les foudres de la minorité kurde de Turquie pour sa passivité devant le siège de la ville syrienne de Kobané par les djihadistes de l’Etat islamique, mais il n’a pas non plus manqué de susciter un profond malaise chez ses alliés de l’OTAN.
Depuis le début des opérations de la Coalition internationale contre l’organisation de l’Etat islamique en Irak et en Syrie, Ankara n’a eu de cesse de souffler le chaud et le froid et ce, malgré les insistances des pays occidentaux, avec les Etats-Unis en tête, pour que la Turquie s’implique davantage dans cette guerre contre Daesh. Mais en prenant ses distances, principalement vis-à-vis de la politique étrangère de Washington au Moyen-Orient, le régime turc montre son intention de retrouver un rôle majeur dans la question du Moyen-Orientale. Aussi Ankara s’emploie-t-elle à le démontrer notamment par son soutien, actif ou passif, à l’Islam politique comme par exemple lors du « printemps arabe » où l’actuel président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait clairement dénoncé la chute des frères musulmans en Egypte, où encore son implication auprès des groupes rebelles syriens.
Mais aujourd’hui, la donne principale, qui s’est par ailleurs accélérée avec la naissance de l’organisation de l’Etat Islamique, concerne incontestablement la question kurde et pourrait bien être remise à l’ordre à jour, ne serait-ce qu’à terme, écrit le journal L’Economiste maghrébin. Selon ce quotidien, la création d’un Kurdistan indépendant serait un scenario catastrophique pour la Turquie, mais aussi pour les autres pays concernés par ce dossier épineux, à savoir l’Irak, l’Iran et la Syrie. Le magazine Les Echos, relève quant à lui, les réclamations des Kurdes de Turquie qui demandent au régime d’Ankara d’exprimer honnêtement sa ligne politique vis-à-vis de cette population ainsi que sur le processus de paix avec le PKK.
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