Près de 30 ans après l’abolition du régime ségrégationniste de l’apartheid, la société sud-africaine demeure très divisée, indique un rapport de la Banque mondiale paru mercredi, précisant que l’Afrique du Sud figure au top des pays les plus inégalitaires du monde.
Les auteurs de ce document se sont appuyés entre autres sur le coefficient de Gini, qui permet d’évaluer la distribution des richesses, utilisé dans 164 pays.
Il est à noter que ce rapport présente des statistiques pré-pandémie de Covid-19. Autrement dit, la crise sanitaire pourrait même avoir empiré la situation. A en croire cette étude, 10 % de la population sud-africaine détient 80 % des actifs financiers du pays.
Les inégalités d’opportunité dont héritent les citoyens sud-africains dès leur naissance sont les plus importantes relevées dans ce rapport : la race joue toujours un rôle majeur dans le partage des richesses «en raison de son impact sur l’éducation et le marché du travail», est-il mentionné dans le document.
Par ailleurs, le genre n’est pas en reste, la rémunération moyenne des femmes étant de 38 % inférieure à celle des hommes.
Si les efforts fournis par les autorités de Pretoria sont salués dans ce rapport, celui-ci les juge tout de même insuffisants, particulièrement pour ce qui est des inégalités d’accès aux terres au détriment des citoyens de race noire.
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